Actualité sociale - septembre 2021

BREVES SOCIALES

CDD et reclassement

Un plan de sauvegarde de
l’emploi doit identifier l’ensemble des postes disponibles pour un reclassement interne, peu important que ces postes
soient d’une durée limitée. CE, 22 juillet 2021,
n°434362 

RS au CSE dans les
entreprises de moins
de 50 salariés

En l’absence de texte, il n’est
pas possible de désigner un
représentant syndical au comité social et économique distinct du délégué syndical dans les entreprises de moins de moins de cinquante salariés. Cass. soc, 08 septembre 2021, n°20-13.694

Requalification du
contrat à temps
partiel

L’accomplissement d’heures
complémentaires portant la
durée du travail accomplie par le salarié à un niveau supérieur à la durée légale du travail engendre la requalification du contrat de travail à temps partiel en contrat de travail à temps complet. Cass. Soc., 15 septembre 2021, n°19-19.563

Conventionnalité du
barème « Macron »

La Cour d’appel de Paris confirme que les dispositions
de l’article L. 1235-3 du Code
du travail sont compatibles
avec l’article 10 de la convention n°158 de l’OIT et ne dérogent pas à l’article 24 de la Charte sociale européenne révisée. CA Paris, pôle 6, ch. 4, 1 septembre 2021, n°19/03027

Epargne salariale et prime exceptionnelle de pouvoir d’achat :
les conditions d’exonération et de contrôle précisées par l’Administration

RECONDUCTION DE LA PRIME EXCEPTIONNELLE DE POUVOIR D’ACHAT

Comme en 2019 et 2020, les employeurs ont la faculté de verser une prime exonérée de charges sociales et fiscales à hauteur de 1.000 euros par salarié, montant porté à 2.000 euros, sous certaines conditions. Pour bénéficier de l’exonération, la prime doit être versée entre le 1er juin 2021 et le 31 mars 2022 aux seuls salariés dont la rémunération brute est inférieure à 3 SMIC (Inst. DSS 187 du 19-8-2021).


Pour l’année 2021, les principes suivants doivent être respectés :

  • Les modalités d’attribution de la PEPA sont fixées soit par un accord d’entreprise ou de groupe selon les mêmes modalités applicables à l’accord d’intéressement (mais distinct de ce dernier), soit par une décision unilatérale de l’employeur.
  • L’accord collectif portant sur la PEPA doit être déposé auprès des DREETS via la plateforme « téléaccord ». Ce dépôt n’est pas obligatoire pour les décisions unilatérales.
  • Le montant de la prime peut être modulé par salarié en fonction de la rémunération, du niveau de classification, de la durée de présence effective ou de la durée du travail prévue au contrat. En revanche,
    contrairement à l’année 2020, il n’est pas possible de prendre en compte les conditions de travail liées à l’épidémie de la Covid-19 pour augmenter ou diminuer le montant de la prime.
  • Le plafond d’exonération de la PEPA, fixé à 1.000 euros, peut être augmenté à 2.000 euros lorsque l’employeur occupe moins de 50 salariés OU est une association ou une fondation reconnue d’utilité publique ou d’intérêt général et, à ce titre, habilitée à recevoir des dons ouvrant droit à une réduction d’impôt OU met en œuvre un accord d’intéressement à la date de versement de la prime OU a conclu, avant cette date, un accord d’intéressement prenant effet avant le 31 mars 2022 OU est engagé dans une démarche de valorisation des travailleurs de la 2ème ligne en étant couvert par un accord collectif portant sur le sujet.
  • La prime peut être versée en plusieurs échéances, dans le respect de la date limite du 31 mars 2022.
  • La prime doit être déclarée comme un élément de rémunération non soumis à cotisations et contributions afin de permettre le contrôle du respect de ses conditions d’attributions. Le versement de la prime exceptionnelle doit apparaître sur une ligne du bulletin de paie du mois du versement.

6,25 %

En dépit de la quatrième vague de l’épidémie de la Covid-19, l’INSEE a annoncé que la croissance de l’économie devrait s’élever à 6,25 % pour l’année 2021.

SORT DES PERSONNES VULNERABLES

Dans le contexte de déploiement à grande échelle de la vaccination et à la suite de l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), le Ministère du travail a annoncé que les personnes dites « vulnérables à la Covid-19 »
pouvaient reprendre leur activité professionnelle en
présentiel, en bénéficiant de mesures de protection
renforcées et ce, à compter du 15 septembre 2021.


Un dispositif d’activité partielle est toutefois maintenu pour
les personnes vulnérables exerçant un poste susceptible
d’exposition à de fortes densités virales, ou celles sévèrement immunodéprimées ou celles ayant une contre indication médicale à la vaccination, sur la base d’un certificat d’isolement.


Lorsque l’employeur estime que la poursuite de l’activité
professionnelle du salarié est possible et que le placement
en activité partielle n’est pas fondé, il saisit le médecin du
travail qui se prononce, en recourant le cas échéant à
l’équipe pluridisciplinaire, sur l’exposition à de fortes densités virales du poste et vérifie la mise en œuvre des mesures de protection renforcées au sein de l’entreprise.